Chaque jour, nous pestons contre nos routes saturées ou nos transports publics bondés. Chaque année un peu plus. Composante essentielle de notre liberté, notre mobilité devient un problème. Les causes ?

D’abord, nous sommes nombreux. De plus en plus : de 500’000 Vaudois au moment de la réalisation des premières autoroutes, à la fin des années 60, nous sommes passés à presque 800’000 aujourd’hui ; en 2040, nous serons sans doute un million. Ensuite, nous aimons bouger. Toujours plus : la faute aux déplacements pendulaires, aux loisirs, aux achats, mais aussi à une urbanisation dispersée. Les deux facteurs se multipliant, on se retrouve avec des infrastructures de transport surchargées.

Bref, notre qualité de vie est menacée et, avec elle, la stabilité économique du canton.

Nos Autorités ont entrepris de grands efforts pour adapter nos infrastructures : capacités ferroviaires doublées, tronçons routiers et autoroutiers aménagés. Les investissements sont conséquents et déterminés, mais notre espace est déjà bien occupé et nous voulons aussi préserver ce qui reste de nature. La croissance des capacités de transport ne peut donc pas suivre la demande.

Ainsi, il faut encourager une autre solution : le recours systématique aux technologies de l’information pour optimiser l’utilisation des infrastructures existantes. Aujourd’hui, l’écrasante majorité des voitures de pendulaires circulent avec le conducteur seul à bord et, en dehors des heures de pointe, nos routes sont souvent peu sollicitées. La situation offre donc un bon potentiel d’amélioration.

Dans ce contexte, de nouveaux outils informatiques sont en train d’émerger pour nous permettre de mieux choisir notre moyen de transport et surtout pour rendre plus attractive la mobilité partagée : covoiturage, autopartage, vélos en libre-service. D’autres outils nous informent en temps réel sur le trafic, tant public que privé, dans le but de réduire les pics et d’étaler les déplacements pendulaires. Enfin, le recours au télétravail et aux achats en ligne diminue la demande de mobilité.

À ne pas oublier : une composante incitative. L’utilisation du levier fiscal et une tarification dynamique encourageront un changement de comportement.

C’est l’ensemble de ces moyens modernes qu’il faut considérer lorsque l’on parle de « Mobilité 4.0 ». Il est essentiel de ne pas manquer ce virage et de rester sur la route qui assure notre qualité de vie et notre prospérité.

Les vert’libéraux demandent donc la création d’un pôle de compétence cantonal pour favoriser le développement de la « Mobilité 4.0 ». C’est en popularisant le recours à ces nouveaux outils informatiques que nous bénéficierons rapidement d’une meilleure mobilité, et cela sans augmenter le bétonnage.

 

François Pointet, Président du Parti vert’libéral vaudois, Député

 

24Heures du 28.09.2017