Nous voilà avec un programme nous permettant de voir la direction que le Conseil d’Etat veut donner à cette législature. Les vert’libéraux vont prendre acte de ce programme, mais il suscite un certain nombre de remarques…

Nous saluons la mise en œuvre de la RIE III selon le plan vaudois.
Mais il faudra faire en sorte que cela n’implique aucune augmentation d’impôts sur les personnes physiques tant au niveau communal que cantonal. Il est impératif que cette promesse faite durant la campagne de votation populaire soit respectée. Nous attendons du Conseil d’Etat des propositions allant clairement dans ce sens.

Dans le cadre du renforcement de la compétitivité du canton via l’innovation, les mesures prévues impliquant la création de nouvelles structures sont loin d’être clair. Pour une innovation performante il faut rester agile et nous serons attentif à ce que les structures n’avalent pas l’efficience.

L’impôt sur la fortune pose toujours des problèmes aux propriétaires de PME. En particulier la fiscalisation des actions de l’entreprise dans laquelle on travail grève l’effort d’investissement et l’esprit d’entreprise. Garder un canton compétitif c’est aussi laisser des possibilités d’investir dans le tissu économique local avec de la richesse créée localement.

L’impôt sur les successions en ligne directe reste une particularité de notre canton qu’il faudra bien revoir. Là aussi la transmission d’entreprises ou de bâtiments peut être mis à mal par cet impôt.

Les vert’libéraux sont rassurés que le Conseil d’Etat prenne au sérieux la digitalisation de la société et de l’économie, mais il y a urgence et nous espérons que la composante formation va se réformer rapidement pour que notre canton reste compétitif sur ce sujet.

La politique sociale cantonale soulèvent quelques inquiétudes, en effet, même sans parler des coûts, l’augmentation de la proportion de la population qui reçoit des subventions est inquiétante. La politique de redistribution montre ses limites et il faut maintenant privilégier d’autres voix comme la déduction complètes des primes d’assurances maladie.

Pour ce qui est de la transition énergétique, les vert’libéraux regrette les obstacles qui se dressent souvent sur l’utilisation des diverses incitations. Dommage de ne pas voir clairement une volonté de simplifications des procédures pour obtenir ces aides, qu’elles soient pour l’assainissement des bâtiments ou la production d’énergie renouvelable. Les incitations restent le moteur de la transition énergétique tant que les énergies fossiles continuent d’être hautement subventionnées pour des raisons géopolitiques…

Préserver notre environnement, en particulier la biodiversité, doit rester à notre esprit dans toutes nos décisions en conservant l’équilibre sociale et économique. L’agenda 2030 est donc à sa place dans ce programme de législature et nous espérons que tous les acteurs de la législature se référerons à ce chapitre pour soupeser leurs actes! Afficher des objectifs c’est bien…mais il faudra se donner les moyens de les atteindre.

Du côté de la mobilité, continuer à rattraper le retard sur l’entretien des infrastructures et faire sauter les goulets d’étranglement est un bon début. Mais pour une législature qui se place sous les défis de la digitalisation, c’est un peu court. Il est temps de repenser les bases et d’accompagner le développement et la maîtrise de notre mobilité sous l’aspect de l’optimisation de nos différends réseaux, la technologie doit être mieux considérée.
Le groupe vert’libéral vous propose d’entrer en matière et de considérer ce programme comme base, sans hésiter à en influencer la ligne en cours de législature.