Il est intéressant de décortiquer certaines interpellations pour essayer de déterminer les intentions de son auteur. Avec celle de mon collègue Vassilis Venizelos, intitulée (18_INT_170) Qui a peur des Epreuves cantonales de références (ECR) ?, je n’ai pas été déçu.

Cette interpellation questionne un changement, apparu avec l’introduction de la LEO, qui considère les ECR comme un « super »-test. C’est une interrogation tout à fait légitime qui ne me choque pas plus que cela. Mais c’est dans la liste de question que l’on peut déduire certaines intentions qui me font particulièrement frémir.

« Quelles sont les ressources nécessaires pour organiser les ECR (nombre de postes, heures supplémentaires, …) ? »

Heures supplémentaires? Mais cela ne fait-il par partie du cahier des charges de l’enseignant que de corriger des épreuves?

« Comment le Conseil d’Etat se positionne-t-il vis-à-vis des cours d’appui voire des « camps de préparation » aux ECR proposés par certains acteurs privés ? »

L’intention ici est clairement de dénoncer les appuis d’ordre privé, il est évident qu’il est préférable de se passer de ce genre de services. En effet, toute initiative non étatique visant à élever le niveau de certains doit être proscrite. Il est préférable, pour la gauche, de se passer de toute influence privée, quitte à rester médiocre!

« L’égalité des chances est-elle garantie entre les élèves si certains bénéficient d’une préparation spécifique, à la charge des parents, et d’autres pas ? »

Voilà encore l’égalité des chances, cheval de bataille inconditionnel de la gauche, mis en avant. Il sous-tend de cette question que toute aide extérieure devrait être proscrite pour ne pas nuire à l’égalité des chances! J’ai dès lors une série de propositions tout à fat raisonnable pour aller dans ce sens:

  • Interdire tout appui privé extérieur au milieu étatique, exit les cours particuliers! Il est en effet préférable que l’élève motivé à en faire plus en soit empêché, l’égalité des chances est à ce prix.
  • Interdire aux parents d’enfants scolarisés toute possession de livres, il est en effet démontré qu’avoir des livres à disposition augmente les chances de bien figurer dans les cours de français.
  • Interdire aux enseignants de s’occuper de leurs propres enfants, une mère enseignant les mathématiques ou un père prof d’histoire est un avantage insupportable.
  • Interdire aux germanophone de parler à leurs enfants, l’avantage en cours d’allemand étant indéniablement une violation crasse de l’égalité des chances.
  • Et j’en passe…

Une nouvelle fois, quand un membre de la gauche parle d’égalité des chances dans le milieux scolaire, il faut comprendre un nivellement pas le bas et une mise à l’écart de toute action des parents. En effet leur volonté d’effacer l’influence socio-culturelle, quête impossible, les pousses à proposer une étatisation totale de la formation mais aussi de l’éducation! Et cela je le combats avec force!