Les vert’libéraux constatent que les finances du Canton sont dans les chiffres noirs depuis un certain temps déjà et que cela a permis d’assainir la situation du Canton. Nous saluons le travail effectué qui a permis de remettre le canton sur les rails. Mais cela permet aussi d’avoir une stratégie de dépense et de redistribution qui n’est pas à l’abri de dérives et les charges sociales sont par exemple sur le mauvais chemin, comme le dit notre collègue Montangero, les vannes sont ouvertes et il est difficile de les refermer.

Si l’on observe la charge fiscale qui pèse sur la classe moyenne en comparaison intercantonale, nous remarquons la mauvaise position du canton, cela pousse à l’augmentation des aides directes par subvention. Cette direction va à l’encontre du principe de responsabilité individuelle et un rééquilibrage est nécessaire en laissant plus de moyens aux vaudois pour régler eux-mêmes leurs charges.

La motion demande une baisse d’impôt ciblée sur la classe moyenne-inférieure et la classe moyenne, demande ouverte qui pourrait être réalisée, par exemple, en augmentant le taux de déduction des primes d’assurance maladie ou toute combinaison d’augmentation des déductions et de baisse linéaire du point d’impôt. Ce type de propositions n’est d’ailleurs pas porté que par ce texte.

Il est à remarquer que la situation  a évolué depuis le dépôt de cette motion avec l’annonce du Conseil d’Etat concernant sa  « Stratégie fiscale 2022 et mesures d’impulsion » dont le volet fiscal pourrait être une réponse satisfaisante à notre demande et c’est pour cela que nous acceptons de transformer cette motion en postulat.

Nous serons toutefois attentif, lors de l’étude des propositions du Conseil d’Etat, au paquet qui sera ficelé! En effet voilà une mode qui a le vent en poupe pour faire croire que l’on règle toutes sortes de problèmes sans fâcher trop de monde. Mais ce n’est pas parce que l’emballage est brillant et la ficelle joliment nouée que le cadeau est inoffensif. Faire croire que le problème de l’AVS est réglé à coup de bricolages camouflés derrière une révision de l’imposition des entreprises en est le dernier exemple boiteux qui nous vient de Bern. J’espère que le Conseil d’Etat aura le courage de sortir de ces techniques.

Je vous invite à renvoyer cette motion transformée en postulat au Conseil d’Etat.