Les vert’libéraux comprennent les préoccupation des initiants au vu des coûts des logements et de la charge induite sur les budgets des ménages. Ils sont aussi de fervents défenseurs des coopératives de logements, système permettant de faire rentrer des acteurs offrants des logements abordables sur le marché immobilier.
 
Mais il faut constater que les solutions proposées ne sont pas acceptables!
 
Premièrement une centralisation extrême. La notion même de logements d’utilité publique pose déjà des problèmes. En effet, chaque canton a sa propre définition et vouloir uniformiser cette notion au niveau fédéral est une atteinte à la liberté des cantons qui savent bien mieux que la confédération ce qui est raisonnable pour leur région. Vouloir fixer dans la constitution un taux de logements d’utilités publiques, c’est ouvrir un chantier compliqué. Comment seront répartis ces 10% de logements à travers le territoire, ne risquons-nous pas de voir fleurir de tels logements à des endroits où ils ne sont pas nécessaires? Se couper du génie local pour régler un problème de terrain est une aventure que les vert’libéraux refusent de tenter.
 
Le mélange des genres ensuite. Les vert’libéraux ne comprennent pas pourquoi les initiants ont ajouté un alinéa restreignant les incitations à la rénovation, en particulier la rénovation énergétique, des bâtiments.
En effet lorsque l’on lit l’alinéa 5 de l’article 108:
 » Elle (la confédération) veille à ce que les programmes des pouvoirs publics visant à encourager les assainissements n’entraînent pas la perte de logements à loyer modéré. »
On ne saisit pas quels sont les objectifs des initiants. A l’heure des efforts contre le changement climatique, toute restriction, même légère, qui empêche les propriétaires de rénover énergétiquement les bâtiments doit être rejetée avec vigueur. En effet, une telle mesure rigide, qui serait imposée au pays, qui ne tient pas compte ni des situations individuelles ni des différences régionales, découragerait les propriétaires de rénover.
 
Pour ce qui est de la situation actuelle. Il est à noter que nous sortons, à part pour certaines régions où la situation est tendue, d’une pénurie généralisée de logements, et ceci malgré les restrictions dues à la LAT. De plus, et les statistiques le montrent, les loyers sont orientés à la baisse. Les personnes qui affirment le contraires refusent de voir le marché dans sa globalité et se concentrent sur des problèmes locaux.
Les vert’libéraux sont convaincus que les incitations à la construction de logements par des coopératives d’habitation sont une bonne chose. Le système qui permet la mise en œuvre de l’actuel article 108 de la confédération remplit son rôle dans le respect du fédéralisme. De plus les fonds mis à disposition par la confédération  vont être augmentés de 250mio uniquement si cette initiative est rejetée.
 
Les vert’libéraux, pour le soutien aux logements abordables, préfèrent des solution locales ou des incitations fédérales qui ont fait leur preuves. C’est pourquoi ils combattent avec force cette initiative extrême dans sa volonté centralisatrice imposant des quotas injustifiés.