Notre pays doit faire face à un panel de menaces diversifiées et souvent diffuses. Il faut être conscient de ces menaces et la population doit savoir quels risques nous couvrons avec quels moyens.
Certains prétendent que le risque environnemental est le plus important et que l’armée, en général, est un facteur aggravant consommateur excessif de ressources financières. Sur l’importance du risque environnemental, et cela ne vous surprendra pas, les vert’libéraux pensent qu’effectivement c’est un risque majeur et nous devons agir avec force pour une transition de notre société et de notre économie vers une approche respectueuse de l’environnement.
Mais nous ne pouvons pas opposer différents risques.
Nous devons nous préoccuper de la défense militaire et de la maîtrise de notre ciel en tant que tel. Il faut être transparent, ne pas renouveler notre flotte ou la renouveler avec des avions ayant des performances insuffisantes veut dire que nous abandonnons la maîtrise de notre espace aérien.
Ceux qui croient que nous allons vivre dans un monde sans tensions analysent la situation de manière bien trop optimiste. Il faut regarder les choses en face et si l’on considère la montée des nationalismes et les éventuels conséquences du dérèglement climatique au niveau migratoire et politique, il n’est pas temps de réduire un pan important de notre indépendance, à savoir notre capacité de défense. C’est encore plus vrai si l’on pense que la décision de conserver nos capacités de défense aérienne, que nous prenons maintenant, aura une influence sur plusieurs dizaines d’années.
Pour ce qui est de l’impact écologique de notre armée, il faut le mettre en regard de sa mission et surtout analyser la situation de plus près. Notons que la consommation totale de kérosène de l’armée représente 2% de la totalité du kérosène chargé en Suisse. Il y a 17’400 mouvements d’avions militaires contre 458’000 pour Genève et Kloten en temps normal. Alors évidemment si l’on annonce les chiffres en valeurs absolues c’est impressionnant, lorsque on les compare avec le monde civil c’est différent.
De manière plus générale, le DDPS participe à l’effort environnemental de la confédération au même titre que tous les départements. En particulier les émissions de CO2 du DDPS en 2030 doivent être réduites d’au moins 40 % par rapport à 2001, et le chemin est pris puisque nous en sommes déjà aujourd’hui à 28%. Le restant sera compensé par des achats de certificats tout en poursuivant l’effort de réduction. Une politique volontariste est menée pour que les toits des infrastructures produisent toujours plus d’énergie renouvelable. L’impact sur les sols de l’activité militaire est réduit et des programmes d’assainissements sont en cours. La préservation de la biodiversité est prise en compte dans l’utilisation et l’aménagement des places d’armes.
L’armée est aussi consciente de son impact sur l’environnement et il est révolu le temps ou cette problématique était simplement oubliée.
Nous ne pouvons pas opposer différents risques et notre système de défense ne peut survivre sans maîtrise du ciel, les vert’libéraux soutiennent l’achat de nouveaux avions de combat.