L’horloge de l’apocalypse a été avancée le 22 janvier 2015 de 3 minutes, il est maintenant 23 h 57! Cette horloge est intéressante à plus d’un titre, elle a été créée en 1947 pour donner une image du temps qu’il restait au monde à vivre avant une guerre nucléaire totale. Elle a été avancée ou reculée au gré des modifications de la tension militaire. Depuis 2007, elle intègre une composante environnementale et c’est à ce titre que nous nous sommes rapprochés de l’heure fatidique en ce début d’année!

Foin d’alarmisme, mais une chose est claire, pour reprendre le chemin de la détente, il n’est pas possible d’user de diplomatie avec notre planète. Et c’est là que le problème se complexifie. En effet, les préoccupations environnementales s’enfoncent de plus en plus dans la liste des problèmes retenus par le peuple. La majorité ne juge plus nécessaire de négocier. Il est du devoir de tous de remettre ce sujet dans les premières positions et d’agir en conséquence. Il est surprenant que les thèmes comme l’immigration et l’avenir économique fassent peur alors que le plus grand risque de détérioration de ces deux domaines reste le changement climatique. Les coûts des catastrophes naturelles vont, en effet, grever notre économie de manière rédhibitoire et aux réfugiés politiques, économiques ou de guerre vont s’ajouter des réfugiés climatiques.

La transition énergétique et la sortie du nucléaire doivent rester une priorité

Il est normal de se préoccuper des problèmes migratoires et de la qualité de vie de tous grâce à une économie forte, mais ignorer les impacts de notre consommation excessive de ressources revient à saborder tout effort à long terme, par simple paresse.

La diminution de la dépendance face aux énergies fossiles est la première concession à faire. Certains affirment que ce chemin est économiquement insupportable, mais le prix des énergies fossiles est-il correct? Il est permis d’en douter si l’on considère les subventions directes ou indirectes, le coût du dérèglement climatique et les montants de retraitement des déchets ou des centrales nucléaires, sans parler du terrorisme, largement financé par le pétrole. Ces sommes considérables sont actuellement à la charge du contribuable plutôt que du consommateur. Il est donc essentiel d’avoir une stratégie énergétique ambitieuse et déterminée comprenant des volets de production et d’économie, le travail est loin d’être terminé et les attaques incessantes de certains milieux pour affaiblir les objectifs fixés en sont la preuve.

La transition énergétique et la sortie du nucléaire doivent rester une priorité, les milieux économiques et chaque citoyen doivent en être conscients. Les Vert’libéraux conservent cette problématique tout en haut de leur liste de préoccupations, c’est un point essentiel qu’il ne faut pas perdre de vue.

24Heures, 07.09.2015